Joséphine Piérard, directrice générale de SYNLAB Hauts de France :
« Dans 70% des cas, le médecin s’appuie sur la biologie pour poser un diagnostic »
W.
Ils ont été sous le feu des projecteurs pendant la crise du Covid-19. Mais des cancers aux maladies cardiovasculaires, des infections sexuellement transmissibles à la pédiatrie, les missions des laboratoires d’analyses médicales sont éclectiques. SYNLAB est le leader européen des services diagnostiques de biologie médicale.
Médecin biologiste, directrice générale de SYNLAB Hauts de France, Joséphine Piérard nous parle de son parcours, de ses motivations, et de l’avenir.
Pourquoi avoir choisi la biologie ?
Joséphine Piérard : J’ai fait des études de médecine, et mon projet au départ, c’était d’être gynécologue-obstétricienne. J’ai finalement bifurqué vers la biologie médicale, en me spécialisant dans l’assistance médicale à la procréation, tout simplement car c’était un sujet qui me passionnait. Je suis arrivée chez SYNLAB en 2011. Après quelques années, j’ai pris la responsabilité d’un site de prélèvement. Je me doutais que le management me plairait, j’en ai eu la confirmation en devenant Directrice générale d’un des laboratoires SYNLAB regroupant 22 sites dans les Hauts-de-France.
Vous aviez également une appétence pour le diagnostic ?
Joséphine Piérard : Tout à fait ! Dans 70% des cas, le médecin a besoin de la biologie pour pouvoir poser un diagnostic. Au-delà du diagnostic, dans la biologie de la reproduction, il y a aussi une action thérapeutique. Nous réalisons les FIV, les inséminations… Ce qui nous permet d’avoir un lien avec les patients. C’est quelque chose qui m’a beaucoup plu.
Est-ce que la crise du Covid-19 a fait évoluer votre manière de travailler ?
Joséphine Piérard : Nous avons dû affronter l’imprévu, en permanence. Les équipes n’étaient pas préparées à ça. Jusqu’alors, chacun avait tendance à rester sur sa zone d’expertise. Nous avons dû nous organiser collectivement et adapter très rapidement nos moyens aux besoins de la population. Ça a été un tsunami dans les labos, mais nous avons su faire face.
Quels seront, selon vous, les défis des années à venir ?
Joséphine Piérard : Ils sont multiples, médicaux, technologiques et économiques. Nous allons faire de plus en plus de diagnostics en biologie moléculaire. Nos laboratoires sont aussi amenés à jouer un rôle de plus en plus important en matière de prévention. Enfin, la digitalisation est un autre défi de notre transformation. Un laboratoire d’analyses est aujourd’hui une entreprise médicale qui doit conjuguer expertise scientifique, qualité de service pour ses clients et innovation technologique, dans un modèle économique de plus en plus contraint. Cela passe par une nécessaire transformation de nos organisations et par le développement de la culture managériale pour accompagner nos collaborateurs dans ces mutations.
.
Comments