La génodique, découverte française des années 90, est proposée depuis 2008 en agriculture. Seule société dans le monde à l’utiliser, Genodics souhaite en faire profiter le secteur des biotechnologies.
Entretien avec son dirigeant, Pedro Ferrandiz, un chercheur qui a accompagné ces travaux.

Pourriez-vous définir la génodique ?
Pedro Ferrandiz : Le vivant est organisé avec des molécules, mais des ondes participent aussi à son fonctionnement. Nous savons reproduire des ondes associées à la biosynthèse de protéines, et interagir ainsi avec les processus du vivant : par exemple, réguler la photosynthèse, stimuler les défenses des plantes pour réduire l’impact de maladies et des stress climatiques.

Quels résultats obtenez-vous ?
Pedro Ferrandiz : Les effets de ces ondes sont validés par le laboratoire ERRMECe de l’Université CY Cergy-Pontoise. Nos solutions sont utilisées en viticulture, maraîchage, arboriculture, avec 300 installations sur 2500 ha, en France principalement. Nous constatons une meilleure tolérance aux pathogènes, des augmentations de production de 30 à 40%, et des baisses moyennes de la mortalité des pieds de vigne de 70%...

La génodique serait particulièrement utile dans le domaine des biotechnologies...
Pedro Ferrandiz : Effectivement, nous souhaitons nous ouvrir à ce secteur pour optimiser des processus de production intégrant le vivant : fermentations, production de molécules à valeur ajoutée, de biocarburants, bioséquestration de CO2, etc. Aussi recherchons-nous aujourd’hui des partenaires dans ces industries.