Le hasard fait bien les choses, dit le dicton. Sandrine Marx, gérante d’Eurocom stratégies, ne pourrait dire le contraire. Ce sont des clients, rencontrés lors d’une première vie professionnelle, qui lui proposent de les rejoindre dans un centre de formation. Passionnée, elle ne quittera plus le secteur. Entretien.

Vous avez rejoint Eurocom stratégies peu de temps après sa création. En 2011, vous rachetez la totalité des parts. Vous aviez envie depuis longtemps de devenir entrepreneure ?
Sandrine Marx : Absolument. Je suis déterminée, je mets beaucoup d’énergie dans tout ce que je fais, être entrepreneure correspond parfaitement à mon caractère.

Le fait d’être une femme change-t-il quel-que chose dans votre univers professionnel ?
Sandrine Marx : Pas pour moi. Je n’ai jamais ressenti de difficultés. A 17,5 ans, je travaillais déjà dans la restauration. J’ai transposé les exigences de cet univers à la formation. J’ai le sens du service, et le goût du travail bien fait. A titre d’exemple, je peux tout à fait venir à 4h du matin dans un supermarché si j’ai besoin de mieux comprendre les attentes et besoins du client.

Quels sont les objectifs d’Eurocom stratégies ?
Sandrine Marx : Depuis 20 ans, nous accompagnons les enseignes du commerce et de la grande distribution dans leurs besoins de formations en alternance. Nous leur offrons du « clés en mains », depuis les entretiens jusqu’à l’accompagnement sur les contrats de travail. En 2022, nous avons recruté et formé 1600 alternants sur l’ensemble de la France. Nous organisons des formations en présentiel, en visio ou en hybride, selon les besoins des entreprises. Pour 2023, nous proposons cinq nouvelles formations en alternance.

Vous accordez une large place dans vos formations aux personnes en situation de handicap…
Sandrine Marx : Tout à fait. C’est un sujet auquel je suis sensibilisée depuis longtemps, car mon papa a été amputé d’une jambe à l’âge de 14 ans. Dans le cadre des recrutements, nous demandons de favoriser l’embauche de personnes en situation de handicap, je suis d’ailleurs la référente handicap au sein de notre CFA.

Les métiers du commerce peinent aujourd’hui à recruter. Comment inverser la tendance ?
Sandrine Marx : En formant les managers au tutorat. Quand on est un bon manager et qu’on sait fédérer, donner envie, tout est possible !