Editeur de logiciel créé à Lyon en 1985, pionnier de l'environnement SaaS, ESKER est reconnu comme un leader mondial de solutions de digitalisation basées sur des technologies d'Intelligence Artificielle.
Sa plateforme unique et sécurisée permet une maîtrise particulièrement efficace de la gestion du risque client, comme nous l'explique Thomas Honegger, Directeur de la filiale France.

Comment se décline votre activité ?
Thomas Honegger : Nos solutions Cloud couvrent l'ensemble des cycles Procure-to-Pay (P2P) et Order-to-Cash (O2C). 6000 sociétés dans le monde peuvent ainsi gagner en productivité, améliorer la visibilité sur leur activité et réduire les risques de fraude, tout en renforçant la collaboration avec leurs clients, leurs fournisseurs et leurs collaborateurs. Cela représente un milliard de transactions traitées chaque année. Présents en Europe, Amérique du Nord, Asie/Pacifique et Amérique du Sud, nous comptons parmi nos clients des ETI et des grands comptes tels que Culligan, Heineken, Sanofi ou Siemens.

La conjoncture actuelle a démultiplié le risque client...
Thomas Honegger : Effectivement, une augmentation de 30% en moyenne des retards de paiement a été observée chez nos clients aux quatre coins du monde pendant la crise, d'où la nécessité de maîtriser ce risque. Le processus de recouvrement notamment a été mis en exergue pendant le Covid-19.

Quelle est votre offre en matière de gestion de ce risque ?
Thomas Honegger : Notre solution de digitalisation couvre l’ensemble du cycle O2C, c’est à dire de la gestion du crédit client à la gestion des encaissements en passant par la commande, la diffusion des factures, le recouvrement et le paiement.
Par exemple, toutes les ouvertures de comptes sont contrôlées, le processus de commandes clients digitalisé avec des technologies d'intelligence artificielle, les utilisateurs de la plateforme peuvent traiter et suivre électroniquement toutes leurs commandes fax, e-mail, EDI, portail et mobile, et un CRM de recouvrement complète l'offre.

Quels sont les points forts de cette offre ?
Thomas Honegger : Cette solution globale procure une maîtrise complète et transversale du poste client avec une visibilité à 360° en temps réel sur chaque opération. Les indicateurs-clés et les tableaux de bord permettent de mesurer la performance, d'identifier un litige et le résoudre. Le score de solvabilité peut apparaître sur la fiche client. Il est possible de bloquer une commande en cas d'impayés trop nombreux. Cette grande transparence permet de fiabiliser et de pérenniser dans le temps la relation, également d'accélérer l'on-boarding des nouveaux clients.

La diffusion des factures peut aussi s'adapter à chacun...
Thomas Honegger : Assurément puisqu'elle peut être effectuée via différents canaux et formats (courrier, facture électronique signée, message EDI, plate-forme Chorus Pro...) : elle est d'autant plus rapide, d'où des paiements accélérés. En matière de recouvrement, les stratégies de relance peuvent différer en fonction de chaque groupe de clients. Enfin, cette plateforme accorde plus d'autonomie au client final qui peut se connecter au portail pour payer, échanger (un outil de chat est intégré), interagir plus facilement avec son fournisseur : ce qui améliore la relation et la satisfaction client.

Quel conseil donneriez-vous dans la conjoncture actuelle ?
Thomas Honegger : Il est important d'identifier les clients les plus touchés par la crise pour évaluer le risque de non-paiement. Également d'adapter la stratégie de recouvrement en fonction du risque client : il faut faire presque du sur mesure avec la crise. Par exemple, un de nos clients a créé une segmentation « spéciale Covid-19 » pour ses clients les plus risqués. Enfin, le fait de faciliter les paiements (étalement, paiement en ligne) améliore l'expérience client.
Cette crise sanitaire nous a également montré l'importance de passer à la facturation électronique : entre les perturbations de la distribution postale et le télétravail, l'absence de saisie ou de transmission des factures explique bien des retards de paiement. D'ailleurs, dès 2023, la loi imposera aux entreprises françaises cette dématérialisation des factures.