Docteur en pharmacie, Jean-Philippe MILON exerce dans le domaine de la santé et de la biotechnologie depuis plus de 30 ans. Après avoir dirigé d’autres groupes (tels que BAYER Santé) en France et en Europe, il est désormais à la tête de Quantum Genomics, une biotech française cotée en Bourse, qui s’est spécialisée dans la recherche contre les maladies cardiovasculaires.

Pourquoi Quantum Genomics a-t-elle fait le choix de s’intéresser à l’hypertension artérielle et à l’insuffisance cardiaque ?
Jean-Philippe MILON : Avec 17 millions de décès par an, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. Un adulte sur trois souffre d’hypertension artérielle. C’est un tueur silencieux, responsable de complications qui entraînent 9,4 millions de décès chaque année. Quant à l’insuffisance cardiaque, elle touche 23 millions de personnes par an, avec un pronostic vital négatif pour 50 % à cinq ans. En somme, notre vocation est de sauver la vie de millions de personnes dans le monde.

Pour cela vous utilisez une technique inédite et innovante…
JP.M : Nous développons, en effet, une nouvelle classe de molécules agissant au niveau cérébral appelées Brain Aminopeptidase A Inhibitors (BAPAIs) pour le traitement de l’hypertension artérielle et la prévention des risques cardio-vasculaires associés tels que l’insuffisance cardiaque. Quantum Genomics s'appuie sur plus de vingt années de travaux de recherche de l'Université Paris-Descartes et du laboratoire INSERM/CNRS dirigé par le Dr. Catherine Llorens-Cortès au Collège de France. Nous avons ainsi pour objectif de développer des traitements innovants de l'hypertension artérielle compliquée voire résistante et de l'insuffisance cardiaque.