Société spécialisée dans les transferts aseptiques, LDI propose des solutions quasi uniques au monde pour assurer la sécurité des hommes et des produits dans le milieu médical et pharmaceutique. Et cela avec une vision globale du process et une adaptabilité aux besoins des clients.
Fondée en 2012 à Lourdes par des professionnels ayant tous travaillé dans ce domaine, elle investit largement en R&D et prépare de nouveaux dépôts de brevets. Parmi ses partenaires historiques figure l’Institut Curie.
Entretien avec son dirigeant, Cédric Lambert.

Comment se décline votre gamme de systèmes de transfert aseptiques ?
Cédric Lambert : Elle se compose d’un sas de transfert aseptique, STERIPASS®, qui permet de transférer tous types de composants sans rupture de confinement, ainsi que d’emballages plastiques stériles à usage unique STERIFLEX®, pour y mettre ces composants (solides, liquides, poudres). L’équipement est livré généralement stérile et offre donc la possibilité de faire passer des produits vers la zone stérile ou vers la zone contaminée. Si le concept de la double porte n’est pas nouveau, nous l’avons adapté aux produits et à chaque marché, tout en augmentant la compacité du système.
Par exemple, les déchets dangereux vont dans un sac homologué pour être transportés ensuite par camion en tant que matières dangereuses, tandis qu’un autre sac de 12 m de long est destiné aux produits de chimiothérapie. Deux brevets internationaux ont été déposés et nous avons des projets en cours notamment avec l’Institut Pasteur pour leurs salles blanches et leurs isolateurs.

Le partenariat avec vos clients est dans l’ADN de votre société...
Cédric Lambert : Assurément, chacun ayant des besoins différents (CellForCure, AMGEN, Shibuya...), notre R&D travaille à leur contact. Cette approche presque sur- mesure participe à notre développement. Nous exportons ainsi dans 16 pays : un transfert sécurisé est effectué avec STERIPASS® toutes les 30 minutes.

Votre autre gamme, Med’Innov, regroupée sous son produit phare Cytocontrol®, sécurise la production des pharmacies hospitalières. En quoi consiste-t-elle ?
Cédric Lambert : Il s’agit d’équipements d’aide aux préparations de chimiothérapie. Alors que le contrôle était auparavant basé sur l’humain, notre balance ergonomique de haute précision Cytocontrol® peut contrôler unitairement chaque préparation. Le produit est assez unique, décliné en plusieurs modèles, stérilisable, et raccordé à un logiciel permettant aux médecins de s’assurer du bon dosage. Ce qui ajoute donc une sécurisation sans augmenter le temps d’attente pour le patient.
Nous avons également développé des solutions de stérilisation, des petits outillages, etc. Très proches de nos clients, nous sommes sollicités pour différents projets avec l’Institut Curie, l’hôpital Georges Pompidou...
Nous sommes assez fiers d’avoir relevé le challenge de faciliter le quotidien du personnel des pharmacies hospitalières à un coût très maîtrisé : un produit par minute est contrôlé en France par notre outil. Aussi nous accélérons son déploiement et envisageons l’export suite à l’intérêt suscité dans les pays frontaliers.

Le made in France est pour vous une évidence...
Cédric Lambert : Notre activité nous permet de ne pas être basés que sur le tarif. Nous cherchons un équilibre qualité-prix et souhaitons que nos fournisseurs, français à 99 % et considérés comme des partenaires, nous accompagnent dans notre croissance (de 45 % en 2019).

Cette croissance record (avec un CA qui devrait doubler dans les 5 ans) vous fait-elle envisager des évolutions en interne ?
Cédric Lambert : Effectivement, nous sommes sur une transition au niveau de l’activité avec le développement de nouveaux produits, des brevets à déposer, l’ambition d’atteindre le grand export : c’est pourquoi nous nous structurons en ce sens. Nos effectifs (9 CDI et 3 apprentis) devraient doubler d’ici 2 à 3 ans et nous intégrerons prochainement de nouveaux locaux plus fonctionnels.