Depuis 20 ans, le cabinet Atalante créé par Maître Sandrine Paris-Fey, avocat au barreau de Nantes et chargée d'enseignement à l'Université, accompagne sa clientèle dans les domaines conjugués du droit du travail et de la sécurité sociale : deux domaines où la pugnacité et la technique font presque toujours la différence… Rencontre.

Qu’est-ce qui vous a incité à vous spécialiser en ces deux domaines ?
Sandrine Paris-Fey : J’ai obtenu mon MASTER 2 en Droit et pratiques des relations de travail et entrepris une thèse de Doctorat à la faculté de Droit de Montpellier, connue pour être tournée vers le monde de l’entreprise. À la fin de mes études, j’ai naturellement rejoint le cabinet d'affaires FIDAL où, pendant des années, j’ai travaillé comme avocat en droit social pour des sociétés d'envergure nationale, en conseil et en contentieux. Lorsque j’ai décidé de m’installer, forte de mon expertise et de la connaissance des failles des dossiers côté employeur, j’ai opté pour la défense des cadres, catégorie de salariés dont je comprenais tant le vécu que les difficultés; cela était également plus confortable moralement, dans certains cas, de passer de l’autre côté du miroir en matière de droit du travail.
En revanche, s’agissant du droit de la sécurité sociale, je défends à la fois des salariés victimes d’accidents du travail et des entreprises victimes du RSI ou de l’URSSAF.

Qu’est-ce qui nourrit votre approche ?
Sandrine Paris-Fey : La recherche de justice. D'équilibre. Je privilégie la négociation néanmoins, si cela ne fonctionne pas, je n’hésite pas à aller au combat. Je suis particulièrement sensible au sort réservé aux responsables de haut niveau, ayant tout donné à leur entreprise comme si c’était la leur, que l’on placardise dès que l’on souhaite s’en séparer. J’ai à coeur de défendre leurs intérêts et mets un point d'honneur non seulement à les faire sortir par la grande porte mais aussi à les aider à retrouver la confiance en eux qu'ils ont perdue. L'ingratitude de certains employeurs malgré l'investissement total de leurs cadres ainsi que la déshumanisation des relations de travail me heurtent profondément.
Ce qui m'anime ne tient pas à une idéologie partisane, c'est la reconnaissance de l'engagement professionnel et personnel de ces cadres qui me fait avancer. Je ne travaille pour aucun syndicat et crois foncièrement que la bienveillance et le bien-être au travail sont des outils de performance sous estimés.
Mon objectif est toujours la réparation du préjudice subi, par l'application stricte des règles de droit qui sont très mouvantes, ce qui rend le droit social si singulier et si complexe pour tout chef d'entreprise. Je n’hésite pas à m’engouffrer dans les brèches pour rappeler ces règles et faire gagner mon client.

Quelle est la clé de votre succès ?
Sandrine Paris-Fey : D’une part, je ne lâche jamais rien. D’autre part, mes équipes et moi-même actualisons sans cesse nos connaissances pour appliquer le droit, rien que le droit !Associée à notre indépendance et à notre franc-parler, cette exigence d’être toujours à la pointe de notre métier marque sans doute notre différence…