Après 25 années de dirigeance d’entreprises et de projets, avec une activité très éclectique qui lui confère une connaissance des rouages des organisations de toutes tailles, Isabelle Aspis est devenue coache professionnelle certifiée il y a 12 ans et a fondé Adeact.
« Le fait d’être coach renforce la compréhension du besoin du client », souligne-t-elle, « mais le coaching est un outil au service du client et pas une fin en soi ».

Quel est le cœur de métier de votre société ?
Isabelle Aspis : Il réside dans l’accompagnement des organisations privées et publiques pour leur permettre de créer, libérer, impulser de l’intelligence collective. C’est-à-dire mettre en place la stratégie et les espaces suffisants pour que la coopération, les connexions, les interactions entre les salariés démultiplient la créativité et l’innovation, et que les organisations puissent résoudre des situations plus ou moins complexes. Ce déploiement de l’intelligence collective ne peut être initié que par les dirigeants et managers.

Comment intervenez-vous ?
Isabelle Aspis : Nous-mêmes pratiquons cette intelligence collective puisque nous travaillons en synergie avec une vingtaine d’experts et co-construisons avec nos clients des réponses adaptées, que ce soit du coaching d’organisation, du coaching de dirigeants et managers, du coaching d’équipe. Nous sommes tous coachs certifiés, supervisés et régulièrement formés.
Nous adoptons une approche systémique (en utilisant des outils tels que la systémie Palo Alto). Avec le dirigeant, nous examinons les rouages du système, que nous prenons en compte dans sa globalité, afin de déterminer avec lui là où ça coince.
Mais attention, un coach n’est pas un gourou : il n’a pas vocation à s’implanter dans une entreprise durablement.

Pouvez-vous nous donner un exemple ?
Isabelle Aspis : Nous avons accompagné un groupe industriel de 300 personnes, passé à 400 en deux ans. Le directeur commercial avait racheté l’entreprise. Nous avons fait émerger sa vision stratégique et travailler sa posture de dirigeant, l’avons aidé à la création d’organes décisionnels (CoDir) et de processus RH. Nous avons fait du coaching d’équipe pour le CoDir pour partager la vision stratégique, construire l’identité collective, et en parallèle du coaching individuel de ses membres pour développer leur leadership.
Cet exemple montre l’intérêt de l’approche systémique pour une montée en puissance de l’organisation dans son ensemble.