Spécialisé dans l'hôtellerie-restauration et le monde de l’hygiène et propreté, cet organisme de formation professionnelle a toujours mis l'accent sur le e-learning, intervenant ainsi sur la France, les DOM-TOM, les pays francophones (Afrique, Canada…).
Dans tous les domaines, ses innovations se multiplient : en avril dernier, il fut le premier en France à proposer une formation en ligne sur le nettoyage et la désinfection dans le cadre de la pandémie de Covid-19.
Entretien avec Romain Bouyssoux, dirigeant fondateur.

Dès le départ, la formation en distanciel fut pour vous une évidence...
Romain Bouyssoux : En effet. Il y a deux ans, j'ai créé ma société après une expérience de 20 ans dans le monde du nettoyage et de la restauration et une passion pour la formation. J'ai axé mon offre sur le e-learning car nous étions très peu sur le marché à le faire. Je pense que les entreprises de formation qui ne passeront pas à l'e-learning auront des problématiques dans les années à venir car les nouvelles générations apprennent leur métier sur Internet. Et la crise du Covid-19 ne m'a pas fait mentir.

Cette nouvelle formation nettoyage désinfection liée à la crise sanitaire a-t-elle obtenu un succès immédiat ?
Romain Bouyssoux : Assurément, plus de 1000 entreprises de propreté l'ont suivie (de l’indépendant à des entreprises de plus de 800 salariés), ainsi que des groupes comme la RATP, Millénium, Renault, Azaé, (le deuxième groupe français d'aide à domicile) de nombreuses collectivités territoriales... Une trentaine d'organismes de formation nous ont demandé de faire de la sous-traitance mais nous restons formateurs, en lien avec le client.

Suite à cela, vous lancez d'autres formations en ligne...
Romain Bouyssoux : Après deux années de travail sur le sujet, nous venons de sortir en novembre toutes les formations en lien avec le monde du nettoyage en e-learning. Il sera possible de se former 100% en distanciel aux technologies de remise en état, au bio-nettoyage, entretien des bâtiments commerciaux, de résidences, etc. : des formations destinées à l'autoentrepreneur comme à la grande entreprise de propreté.
Depuis octobre, nous étions déjà le seul organisme de formation à proposer le titre professionnel d'APH (Agent de propreté et d'hygiène) en blended learning (80 % en distanciel et 20 % sur nos plateaux techniques) dans notre centre de Toulon. Les centres de Paris, Bordeaux et Lyon ouvriront en 2021. Cette formation se fait généralement en alternance, ce qui constitue un frein pour les entreprises, alors qu'en distanciel l'agent peut se former de chez lui et ne vient sur site qu'un jour par semaine.

L'innovation fait partie de votre ADN...
Romain Bouyssoux : Nous sommes en effet les premiers à proposer un titre professionnel pour réceptionniste en hôtellerie, parmi les rares organismes à dispenser les formations obligatoires en lien avec la restauration HACPP, et nous avons été précurseurs pour développer des formations FALC (Facile à lire et à comprendre), très imagées, avec beaucoup de vidéos, pour s’adapter à un public de participants ne maîtrisant pas le français et mal l'outil informatique.

Vous êtes également le seul organisme de formation à travailler en collaboration avec l'AFNOR et l'ADEME pour l'obtention des éco-labels européens...
Romain Bouyssoux : Nous avons ainsi accrédité la deuxième entreprise de nettoyage en France et nous accompagnons d’autres entreprises de propreté vers l'obtention de leur certification en 2021. L’obtention de l'écolabel européen est facilité par notre bureau d’étude, notre approche pédagogique et nos formations aux écogestes ainsi qu’au développement durable qui existaient déjà en ligne ; nous ajoutons donc l'audit et la mise en conformité.

Quel regard portez-vous sur la réussite de votre société ?
Romain Bouyssoux : En deux ans, notre bureau d’étude et de formateurs est passé de 1 à 10 salariés ! Sur un marché très concurrentiel, nous nous battons au quotidien pour créer, développer de nouvelles formations. La rançon du succès étant de se faire copier certains de nos modules, mais telles sont les limites du distanciel.
Notre position de précurseur nous laisse envisager de belles perspectives car nous connaissons les attentes de la clientèle et savons combien la flexibilité offerte par le distanciel séduit les entreprises.